L'implémentation MES 

Le guide complet

Apprenez-en plus sur les façons d’aborder un projet d’implémentation d’un MES (système de pilotage de la production). Dans ce guide, vous découvrirez les meilleures pratiques et des informations cruciales sur toutes les étapes d’un projet d’implémentation ; de l’identification des besoins aux déploiements de la solution sur plusieurs sites.

VIDEO MES

Qu’est-ce qu’une implémentation MES ?

L’implémentation d’un MES, aussi appelé intégration ou mise en œuvre, est un processus évolutif. La pensée populaire veut qu’une implémentation MES soit longue et complexe. La réalité est toute autre. Bien qu’il s’agit d’un projet d’envergure, si vous planifiez votre implémentation en amont, avec des livraisons par étapes et des objectifs clairs, la complexité et les risques d’erreurs seront significativement réduits.

Peu importe le type de MES, toute solution nécessitera un minimum de configuration. Cette configuration doit donc être planifiée judicieusement afin que l’intégrateur et l’entreprise partagent une compréhension commune des attentes du projet. Que doit-on connecter, quelles données souhaitons-nous acquérir, avec quels systèmes doit-on se connecter, etc.

Table de matières

Quelles sont les étapes d’une implémentation MES ?

Une implémentation réussie s’appuie sur plusieurs fondements stratégiques et une bonne planification de projets. Bien que la structure proposée ci-dessous puisse sembler fastidieuse, il est important de garder une attitude ouverte afin d’être agile dans l’exécution de l’implémentation. Les étapes suivantes sont, en quelque sorte, un guide pour réaliser une intégration réussite de votre solution. Vous y trouverez également des trucs pour assurer la viabilité de votre solution et pour créer un partenariat durable avec vos prestataires de services numériques.

Identifier l’envergure du projet et les besoins des utilisateurs

En établissant le périmètre d’un projet, on définit les attentes minimales à répondre ainsi que les livrables à réaliser avec la solution sélectionnée. D’ordre général, le MES deviendra votre plateforme centrale dans la gestion d’un plancher de production. Il est donc primordial de brosser un portrait fidèle des infrastructures en place, ce qui se connecte et ce qui devra être mis à jour. Il faut aussi se questionner sur les pratiques actuelles dans l’usine et anticiper l’utilisation que les différents employés feront de la nouvelle solution implémentée.

 

Créer une équipe de projet à l’interne

La réussite d’un projet MES est intimement liée à la polyvalence de l’équipe qui assure sa mise en place. Il est important d’identifier une équipe composée d’acteurs clés qui seront les principaux points de contact avec votre partenaire intégrateur. Cette équipe est, généralement, composée d’experts en numérique et de personnes ayant une grande connaissance des opérations sur le plancher de production. Ces personnes seront en mesure de prendre des décisions cadrant dans les périmètres de projets identifiés, tout en facilitant l’intégration du MES au quotidien des opérations.

 

Trouver un partenaire intégrateur

Il y a plusieurs catégories d’intégrateurs et différentes façons de se procurer des licences d’un MES. Le scénario le plus commun est celui du duo formé d’une firme de revente et d’une firme d’intégration. Bien qu’une firme puisse effectuer la revente de licence et l’intégration, plusieurs opteront pour un revendeur accrédité qui s’assurera de déterminer précisément vos besoins logiciels et de vous proposer un plan de licences en adéquation avec ceux-ci. Ces derniers peuvent ensuite assumer l’implémentation ou transférer le projet à une autre firme en fonction de leur champ de compétences.

 

La firme spécialisée, quant à elle, se chargera de l’intégration de A à Z. Souvent spécialiste que de quelques technologies, elle vous fournira un accompagnement complet et se positionnera comme partenaire à long terme dans la définition de votre transformation générique. Certaines d’entre elles peuvent aussi se charger de la gestion des licences. En somme, ce type de prestataire de services est souvent apprécié puisqu’ils offrent une expertise complète permettant d’adresser toutes les étapes d’un projet d’implémentation avec un seul partenaire, de la prise de besoin au soutien technique.

 

Définir l’architecture du système

Il n’y a pas d’architecture unique. Toute solution peut être configurée différemment en fonction de votre infrastructure technologique, vos bases de données, vos paramètres de cybersécurité, etc. L’étape de l’architecture permet de mettre en relation les objectifs et la planification des besoins de digitalisation à une structure logicielle. C’est à cette étape que l’on tente de concrétiser et de rendre atteignable les buts que vous vous étiez fixés à l’aide d’un plan et d’une cartographie technologique.

 

Planifier l’implémentation

Jusqu’à présent, il a été question de planifier de façon plus conceptuelle et en fonction d’objectifs d’affaires. Une fois la solution sélectionnée, l’équipe structurée, et l’architecture définie, il est temps de mettre le tout dans un échéancier. On planifie donc de grands jalons à atteindre en fonction de laps de temps bien établis. Ce genre de planification s’accompagne souvent d’une feuille de route (roadmap) afin de corréler les objectifs d’affaires au plan tactique. Si, normalement, on tente de connecter les machines afin de collecter de la donnée, pour ultimement calculer des métriques clés comme le TRG (Taux de rendement global) ; un projet d’implémentation s’inspire plutôt des concepts de l’agilité.

 

Ainsi, on a des livrables, identifiés dans une feuille de route, que l’on peut facilement suivre et déplacer en fonction des aléas des priorités d’affaires et des opérations. Une implémentation c’est un projet vivant que l’on doit bien encadrer afin que tous les membres d’une équipe, de la direction au chargé de projet, puissent suivre son évolution.

 

Configurer les fonctionnalités du MES

La configuration du MES se fait par un intégrateur subséquemment aux rencontres de définition des besoins effectuées avec l’équipe de direction du client. L’intégrateur ciblera, avec son client, un produit minimum viable, composé des fonctionnalités initiales à déployer. Le but de la configuration est que le logiciel soit fonctionnel pour les étapes suivantes. Si l’on adapte la configuration en fonction des objectifs initiaux, il est tout aussi possible d’ajuster en fonction des rétroactions suivant la phase de test.

 

Tester une expérience pilote

Une étape cruciale d’un projet MES est de tester ce qui a été configuré ou développé dans un environnement pilote. Cette expérience pilote peut soit être un environnement virtuel (de type sandbox) où l’on teste les fonctionnalités entièrement virtuellement, ou se réaliser dans un environnement réel, sur une ligne ou un procédé physique. Le pilot est utile pour confirmer ou infirmer des développements qui ont été faits et pour permettre aux utilisateurs de comprendre graduellement ce qui s’en vient. Avec ces tests, on se munit d’un air d’aller et de connaissances supplémentaires pour plus facilement compléter l’implémentation avec des rétroactions d’usagers en temps réel.

 

Réviser, adapter et reproduire la configuration initiale

Une fois qu’un livrable (que ce soit une fonctionnalité, une phase ou le logiciel complet) a complété l’étape test, la discussion entre l’intégrateur et le client se poursuit. L’équipe projet indique, en fonction des rétroactions, si le livrable testé doit être révisé, adapté à une autre réalité ou tout simplement reproduit et déployé. C’est une étape charnière dans la livraison d’un projet puisqu’on y confirme que ce qui a été configuré est conforme aux attentes.

 

Formation

Une fois le pilot complété et, s’il y a lieu, les révisions adressées, on peut amorcer la formation aux utilisateurs finaux. Avant de déployer une solution, il est important que les employés aux opérations maîtrisent les rudiments de leur nouvel outil. C’est à ce moment qu’un champion, identifié au sein de l’équipe de projet interne, fournira un accompagnement à ses collègues aux opérations pour leur montrer comment l’outil fonctionne. Notez que cette formation peut également être offerte par l’intégrateur. L’intégrateur aura en amont formé l’équipe projet, il est donc en mesure, si tel est convenu dans le plan initial, de fournir un accompagnement aux employés d’usines également.

 

Déploiement de la solution sur un premier site

Afin de bien gérer le changement, l’intégration du logiciel débute normalement sur une seule machine ou une ligne. En revanche, le déploiement sur d’autres équipements, d’autres procédés, voire d’autres usines peut s’effectuer rapidement si les configurations sont similaires. La règle d’or est de laisser suffisamment de temps aux équipes d’opérations pour intégrer ce nouvel outil à leur quotidien. Une fois que le changement est accepté, la solution peut plus facilement se déployer à l’ensemble des pratiques opérationnelles afin de répondre complètement aux ambitions de digitalisation initialement identifiées.

 

Croissance de la solution

L’excellence opérationnelle est grandement facilitée par la transformation numérique. Si l’implémentation d’un MES est une première étape qui peut dégager rapidement un retour sur investissement intéressant, beaucoup d’autres outils peuvent s’ajouter à votre écosystème afin d’améliorer votre efficacité. La croissance d’une solution MES peut donc se faire par l’ajout de fonctionnalités qui n’était pas inclus dans le plan initial, ou encore par la connectivité à un système conjoint. Peu importe la voie utiliser pour croître une solution, il est important de faire évoluer la solution en fonction de la croissance de votre entreprise et de votre vision numérique.

 

En sachant le chemin à parcourir pour réussir l’intégration d’un MES à votre écosystème numérique et opérationnel vous permettra d’adopter un comportement favorable envers ce type de projet. Une implémentation est un processus évolutif qui peut se décliner de diverses façons, mais surtout à votre rythme. Chez PT Digital, nous sommes fiers de pouvoir vous accompagner dans l’ensemble des étapes énumérées ci-dessus et de nous positionner comme partenaire de votre transformation numérique.


 

Pourquoi est-ce important de planifier une implémentation MES ?

La planification est incontournable pour asseoir un calendrier de livraison ou, du moins, positionner dans le temps vos ambitions numériques. Cependant, la planification s’avère également cruciale dans la mitigation des risques et l’anticipation des obstacles éventuels. On sait qu’une transformation numérique est un processus vivant et unique à chacun. En planifiant, on se munit d’une vision et d’une compréhension commune des objectifs de transformation de l’entreprise. Cela facilitera une gestion proactive du changement et un suivi agile des innovations au sein de votre chaîne de production.

Qu’arrive-t-il après l’implémentation d’un MES ?

Une fois le MES déployé, vos opérations s’accoutumeront à l’outil et le tout, opérations et logiciel, évoluera ensemble au gré du temps. Le MES devient donc une partie prenante de vos opérations de production en fournissant aux opérateurs les outils nécessaires pour effectuer leur travail. Aux équipes de gestion et d’ingénieries, il fournira des informations en temps réel afin d’optimiser les opérations de façon proactive.  

Un soutien technique en continu est également essentiel afin d’assurer le bon fonctionnement du MES, tel qu’il a été implémenté. Un bon intégrateur assurera avec vous ce soutien en continu pour que vos opérations puissent se poursuivre sans que les aléas du logiciel viennent affecter quoi que ce soit.  

Voici plus en détail, les événements se déroulant après l'implémentation :
 

  • Utiliser le MES : Un MES bien intégré a le potentiel de devenir l’outil central pour colliger toutes les données que les employés d’usines peuvent générer. On peut penser à l’entrée de raisons d’arrêt par les opérateurs afin de contextualiser les temps d’arrêt qui sont enregistrés automatiquement. Pour les ingénieurs, le MES peut être utilisé comme outil principal d’analyse, mettant en relation différents rapports de différentes machines en temps réel dans un environnement unifié. Le MES permet aux employés de toujours suivre ce qui se passe sur le plancher que ce soit à leur station ou à celle voisine. Cela favorise une transparence dans les opérations qui optimise la productivité grâce à une communication améliorée. Il peut s’avérer un outil de régulation indiquant les meilleures pratiques, ce qui aura un impact positif sur l’efficacité et la sécurité. 
     
  • Formation en continu et soutien aux utilisateurs : Pour connaître tous les rouages d’un MES il est important de l’utiliser. Si une partie de l’apprentissage en continu se fait à travers l’utilisation de l’outil, il est important de fournir le soutien et les formations nécessaires aux utilisateurs afin qu’ils puissent tirer le plein potentiel de chaque fonctionnalité.
     
  • Maintenance et mise à jour du logiciel : Tout logiciel nécessitera des mises à jour ponctuelles. Ces mises à jour, généralement poussées par l’éditeur du logiciel, sont importantes puisqu’elle adresse des bogues courants, propose des fonctionnalités et options additionnelles, etc. La maintenance est tout aussi obligatoire pour assurer le bon fonctionnement de vos outils. Il faut s’assurer que le matériel physique ou infonuagique a suffisamment de capacité de stockage, ajuster les paramètres de sécurité en cas de risques d’attaques, et j’en passe. En somme, pour que votre solution demeure au goût du jour, il faut l’entretenir.

    Les mises à jour peuvent également contribuer à la croissance de votre solution. Vos besoins évolueront dans le temps. Les mises à jour sont ainsi de bonnes opportunités pour faire évoluer votre solution. Par exemple : en ajoutant de la capacité de stockage, en se connectant à un nouveau système, en configurant une fonctionnalité nouvellement lancée. De cette façon, vous bénéficierez de la meilleure version de votre logiciel, tout en vous permettant de grandir dans votre transformation numérique.
     
  • Évolution avec l’entreprise : Dans la continuité du point précédent, un MES, tout comme une entreprise, est en constante évolution. Plus vos ambitions grandissent, plus vos besoins technologiques grandiront également. En utilisant votre MES à sa pleine capacité, ce dernier vous permettra de mieux maîtriser vos opérations et d’identifier les zones d’améliorations. Si l’on peut faire grandir votre solution MES, il se peut également que vos besoins s’élargissent vers d’autres horizons et qu’un outil d’intelligence manufacturière additionnel, tel qu’un APS (logiciel de planification et d’ordonnancement de la production) soit requis pour supporter votre nouvelle stratégie numérique. 

Comment réussir son implémentation MES ?

L’intégration d’un MES peut sembler fastidieuse. Effectivement, il ne s’agit que d’une série d’étapes intimement reliées qui convergeront ultimement à la livraison d’une solution complète. On débute avec une liste de besoins et d’objectifs qui, une fois exécutés, permettront de renouveler vos processus opérationnels. C’est un projet évolutif qui réussira en fonction de votre habileté à évoluer agilement avec lui.

 

Quels sont les défis et les risques à implémenter un MES ?

Toutes les implémentations sont uniques. Que vous optiez pour une MES générique ou spécifique à une industrie, tous les projets MES ont pour but de revoir vos façons de faire. Ce qui est le plus important, c’est de se munir des bonnes ressources pour mener à bien le projet et conjuguer avec les considérations suivantes.
 

  • L’écosystème TI : Il faut, avant tout, savoir ce que l’écosystème des technologies de l’information actuel peut supporter. Certes, une fois intégré, le logiciel s’utilise facilement. Il faut tout de même s’assurer d’avoir des ressources informatiques dédiées (autant matériel que personnel) pour soutenir, maintenir et mettre à jour la solution.
     
  • Trouver le bon partenaire : Il ne faut pas négliger l’importance de l’intégrateur dans la réussite d’un projet d’implémentation d’un MES. Le bon partenaire cherchera à bâtir une relation à long terme avec vous. Il sera impliqué dans la définition et la compréhension de chaque cas d’usage, dans l’identification de la bonne solution pour votre réalité d’affaires et dans la mise en place d’un plan de projet. Il est autant important de trouver une solution adaptée qu’un intégrateur dédié à faire de votre transformation numérique un succès.
     
  • Trouver le bon produit : Il existe autant de produits logiciels qu’il y a de défis opérationnels. La sélection d’un produit peut ainsi s’avérer complexe, d’où l’importance de trouver un partenaire intégrateur qui vous aidera à choisir. Vous n’aurez jamais à vous contenter d’un deuxième choix considérant toutes les options existantes. Il vous faut simplement identifier un budget, des requis techniques et des ressources dédiées afin de procéder à un choix éclairé.
     
  • Le niveau d’automatisation : En fonction de votre niveau d’automatisation actuel, vous aurez peut-être à mettre à niveau, voire ajouter, des systèmes d’automation afin de tirer le plein potentiel du MES. PLC (automate programmable), HMI (Interface Humain-Machine) et capteurs sont parmi les outils qui doivent parfois être optimisés afin que le MES soit en mesure de fonctionner convenablement. Même avec les bonnes prédispositions, un contrôle préalable sera fort probablement requis pour assurer une implémentation sans faille. 

Pourquoi certaines implémentations MES peuvent-elles déraper ?

Parfois, des circonstances imprévues surviennent en cours de projets pouvant entraîner des dérapages, voire des échecs. La planification est alors cruciale pour poser les bonnes questions et convenir de la vision à long terme tout en identifiant un commencement plus modeste.

S’il n’existe malheureusement pas une recette unique menant à la réussite, certains imprévus ou situations indésirables peuvent être évités.

  • Acheter un logiciel avant d’avoir trouvé un intégrateur : Il est parfois difficile de passer à côté d’une offre alléchante qui vous ferait économiser des milliers de dollars sur vos licences. En revanche, si vous n’êtes pas accompagnée convenablement dans la mise en place du MES, ces économies initiales pourront rapidement se transformer en frais et délais supplémentaires. Afin de ne pas vous retrouver devant un manque de compétences, votre meilleure arme est de tenir différentes conversations et sessions de travail constructives avec des intégrateurs et spécialistes numériques certifiés. De cette façon, vous serez muni d’un plan de digitalisation claire qui facilitera le choix du logiciel.

    Découvrez nos conseils pour sélectionner un MES qui vous convient.
     
  • N’avoir aucun contrat de soutien technique : Il vaut mieux réaliser dès le commencement d’un projet MES qu’un service de soutien technique est primordial pour la bonne santé de votre solution. Les équipes d’aides techniques feront en sorte qu’aucun bogue ne persiste et que toutes les considérations d’usagers soient traitées aussi rapidement que possible. Ainsi, votre solution demeurera toujours pertinente.  
     
  • La surpersonnalisation : Les possibilités de personnalisation sont multiples. Que vous souhaitiez le mettre à votre image, ou encore ajuster une fonctionnalité à une particularité de vos procédés, vous pouvez personnaliser une foule d’éléments. Par contre, plus l’on personnalise une solution, plus il devient difficile d’y faire des ajustements rapides et de suivre les mises à jour proposées par l’éditeur logiciel. Trop personnaliser revient à la même finalité que de ne pas assez personnaliser.
     
  • La bonne personne au bon endroit au bon moment : Il est essentiel de convenir d’acteurs clés, de leurs champs d’action et de leur moment d’intervention en amont de projet. Il est tout aussi important de suivre ces indications en cours de projets pour s’assurer qu’il n’y a pas trop de personnes lors de certaines étapes ou à l’inverse un manque d’imputabilité et de responsabilisation. Trop souvent, certains spécialistes sont ou ne sont pas impliqués aux bons moments. Par exemple, si l’on implique trop de gens « techniques » lors de la définition des objectifs d’affaires, on observera majoritairement un biais dans le but de simplifier les efforts de configuration.  
     
  • Le transfert de connaissances : On identifie généralement un utilisateur principal, aussi appelé champion, responsable de la formation aux employés et de la communication avec l’intégrateur. Il ne faut cependant pas dépendre que de cette personne pour effectuer le transfert de connaissances. En s’assurant que certains acteurs clés sont bien formés et en ayant une relation pérenne avec son intégrateur, on s’assure que les connaissances et compétences sont transmises en continu ce qui réduit les risques de dépendance à une personne ou un fournisseur.

Trucs pour une implémentation MES réussite

  • Établir une vision à long terme de votre transformation numérique : Le mot-clé : feuille de route. Une transformation numérique peut s’orchestrer sur une très longue période. Avoir une planification stratégique et un plan d’exécution auxquels se référer contribue à la réactivité de vos équipes. Puisque le référent est le même pour tous, la communication sera fluide et les prises de décision ou l’ajustement de l’envergure du projet se feront rapidement. Bref, autant le client que l’intégrateur peuvent suivre l’évolution du projet et naviguer dans les aléas plus facilement en raison de ce point de repère.
     
  • Planifier : Dans la continuité du point précédent, avoir un plan démontre que l’on sait ce que l’on veut accomplir et qu’on a une démarche pour y arriver. Un plan permet de prévenir les risques et imprévues, tout en gérant plus facilement le changement.
     
  • Être agile : Une solution numérique vient avec son lot de changement. C’est pour cela qu’une feuille de route et une planification sont essentielles pour faciliter la prise de décision. Parce que des décisions, il y en aura plusieurs à prendre. Tant que l’on tient le cap sur les objectifs initiaux, conserver un état d’esprit ouvert est essentiel pour naviguer dans la flexibilité et l’agilité d’un projet en transformation numérique.
     
  • Intégrer étape par étape : Un projet de ce genre doit s’exécuter à votre rythme. Il faut prendre en considération l’ensemble des ressources à votre disposition pour que chaque étape soit complétée en prenant le temps nécessaire. Il est normal d’avoir de grandes ambitions. Il faut toutefois être réaliste par rapport à la capacité de votre entreprise si l’on veut que le projet soit viable à long terme.
     
  • Établir un plan de gestion du changement : Le choix du moment pour introduire les opérateurs à une nouvelle solution est tout aussi crucial que le choix de la solution en soi. Le niveau d’affinité technologique et de confort face au changement diverge d’une personne à l’autre, d’où l’importance de prévoir une intégration en douceur. Il vous faudra des personnes empathiques, mais également fermes pour orchestrer ce changement.
     

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Catégories de projets d’implémentation

L’intégration d’un MES se fait de diverses façons. Au-delà des grandes étapes énumérées précédemment, la mise en place d’un projet technologique s’aborde différemment en fonction de votre contexte. Il faut savoir qu’il existe des approches variées pour organiser les livrables d’un projet MES. Mais, avant tout, il faut surtout préparer le terrain pour l’intégration en s’assurant que l’infrastructure technologique actuelle permet de prendre en charge l’ajout d’un nouveau logiciel.

 

Infrastructure logicielle

Trois propositions d’hébergement logiciel existent : sur site (aussi appelé on-premise), hybride ou infonuagique (cloud). Pour l’exercice actuel, nous vous exposerons la réalité d’un logiciel on-premise, nécessitant du matériel informatique physique. Nous comparerons le tout au système hybride et cloud qui, pour leur part, organise une majorité ou l’ensemble de leur fonction dans un environnement nuagique.

  • On-premise : Les systèmes on-premise permettent de stocker la donnée localement sur des serveurs physiques. Ce type d’infrastructure est généralement recherchée par des entreprises ayant des informations extrêmement sensibles à conserver. Un système hébergé sur site convient aussi aux entreprises n’ayant pas besoin de transférer de l’information en dehors des murs de leurs installations. Les systèmes on-premise demandent un investissement important pour couvrir l’achat de serveurs ainsi que leur maintenance et leur croissance.
     
  • Hybrid/Cloud : Les systèmes cloud sont à l’opposé du spectre. Ils sont très performants pour organiser et minimiser la quantité de données à stocker dans un environnement complètement virtuel. Les systèmes hybrides sont, quant à eux, de plus en plus en vogue puisqu’ils proposent un équilibre entre les deux autres types d’infrastructures. Organisation optimale, coût moindre, grande sécurité et accès local aux données font le succès de ces systèmes. La donnée est accessible d’un ordinateur edge sur site, mais le logiciel est, en soi, hébergé dans un nuage.

    Dans les deux cas précédents, l’infrastructure cloud doit être bien configurée en termes de cybersécurité afin de limiter au maximum les cybermenaces. Les protocoles de cybersécurités sont généralement mis en place par l’intégrateur. Les éditeurs de logiciels cloud font également de nombreuses mises à jour automatique pour assurer la sécurité de vos données. À ce jour, un système sur site ou infonuagique est équivalent en ce qui concerne la sécurité et la fiabilité.

Approches d’implémentation

Tout projet de transformation numérique moderne s’inspire des principes de l’agilité. Il est donc important de demeurer flexible dans l’évolution d’un projet. Bien que les fondements d’un produit demeurent, la solution finale pourra grandement différer selon l’industrie dans laquelle vous opérez, votre budget, vos ressources disponibles, etc. C’est pour cela que différentes approches d’implémentation s’offrent à vous. L’intégrateur vous proposera une approche adaptée à votre contexte qui s’inspirera probablement d’une des stratégies suivantes :

  • Par phase : Une approche par phase se concentre sur les priorités d’affaires ou opérationnelles avant tout. L’entreprise expose à son intégrateur ses priorités et enjeux principaux, sans égard à l’aspect technologique, puis l’équipe d’implémentation forge un plan en fonction des besoins urgents. Les premiers jalons seront, une suite de fonctionnalités, parfois des parties de fonctions jumelées entre elles. La stratégie est de régler une problématique d’affaire à la fois, sans nécessairement se référer aux fonctionnalités préconfigurées ou aux logiques proposées par un éditeur logiciel. Le projet continue ainsi d’évoluer en fonction des aléas des enjeux de l’entreprise.
     
  • Par fonctionnalités : Ce type de projets est plus conventionnel. On opte pour le déploiement de la solution une fonctionnalité à la fois ou par groupe de fonctions. On associe ainsi une logique numérique aux problématiques d’affaires. Les problématiques se ressoudent graduellement au gré des déploiements de fonctionnalités. Ce genre d’approche permet de faire croître le projet organiquement au fur et à mesure de l’implémentation. Par exemple, une fonctionnalité que l’on n’avait pas prévu d’intégrer lors de la planification initiale peut s’ajouter en cours de route, à la suite de la cadence de livraison.
     
  • Implémentation complète : Les approches précédentes prévoyaient des livraisons en étapes, par groupes de fonctions. Une autre façon de voir l’implémentation d’un MES est de prévoir l’envergure complète du projet dès le départ. Ce genre de projet convient à des entreprises ayant une plus grande maturité numérique, ou du moins une vision claire de leur digitalisation. Une feuille de route exhaustive est dressée dès le début et sert de guide pour assurer le suivi du projet et la livraison continuelle de valeurs. La planification d’un tel type de projet doit tout de même être conçue de façon agile pour permettre l’évolution de la solution et le déplacement de priorité en cours d’implémentation.
     

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Quel est le meilleur moment pour amorcer une implémentation MES?

Il n’y a pas de « meilleur » moment pour implémenter un MES. Il existe toutefois des prédispositions idéales pour amorcer un projet. D’abord, il est primordial que votre entreprise soit réellement investie par un désir d’optimiser vos pratiques et que vous ayez identifié quelle place occupera le MES au sein de vos opérations. Ensuite, on planifie le projet d’implémentation avant de débuter quelconque démarche de configuration afin d’assembler tous le matériel et les expertises requis pour mener à bien l’intégration. Cette planification doit vous permettre de vous projeter dans votre transformation numérique, au-delà du MES. Vos concurrents ont probablement déjà amorcé le projet. Il faut donc établir une vision claire pour conserver vos avantages concurrentiels dans cette transformation et faciliter une implémentation sans faille.

Combien de temps une implémentation MES prend-elle ?

L’implémentation d’un MES en soi peut prendre de quelques mois à quelques années. Cependant, il y a d’autres étapes à prendre à considération dans l’estimation de l’échéancier global d’une transformation de ce genre :

  • Établir un plan d’action : Avant toute chose, il y a un plan d’action d'affaires à établir. D’où vient le besoin de digitalisation manufacturière, qui seront les acteurs impliqués, quels sont nos ressources disponibles et le manque à gagner auprès de partenaires ? Cela peut prendre près d’un an. À ce point-ci, aucun intégrateur ou éditeur logiciel n’est impliqué puisqu’il s’agit d’un travail qui s’effectue à l’interne.
     
  • Discussions commerciales : La recherche de la bonne solution et des partenaires qui vous accompagneront peut s’échelonner sur 6 à 12 mois. À ce moment-ci, les partenaires externes sont évidemment impliqués puisqu’ils vous présenteront différentes options pour répondre à votre appel d’offres.
     
  • Mise en place de l’infrastructure : En fonction de votre plan d’implémentation et de la complexité de votre projet, vos besoins en matière d’infrastructure et de matériel informatique vont assurément varier. La mise en place de l’infrastructure prend entre 3 et 8 mois. Vous aurez peut-être besoin d’assistance de la part d’une firme externe. Notez aussi que cette étape peut parfois s’exécuter en parallèle de la configuration du logiciel.
     
  • Configuration du logiciel : En général, la configuration du MES prend au moins 6 mois. Une fois de plus, cela dépend de la complexité du projet, mais surtout de l’approche d’intégration choisie. Une implémentation complète peut s’échelonner sur plus d’un an tandis qu’une phase, elle, peut être livrée en quelques semaines.
     
  • Post-intégration : Le soutien technique et les mises à jour du logiciel se font pour leur part en continu. Ce sont des contrats qui débutent après l’implémentation et qui sont renouvelables annuellement.

Comment peut-on réduire les retards ?

Si l’on commence à accumuler du retard lors d’une étape d’implémentation, il est difficile de rattraper son échéancier. Il y a donc quelques facteurs clés pour éviter les délais :

  • Identifier une équipe interne dédiée à l’implémentation est l’une des meilleures armes pour éviter les délais. Cette équipe assume ainsi l’imputabilité avec l’intégrateur et assure normalement un suivi plus serré ce qui impacte positivement la qualité des livraisons.
     
  • Au-delà de l'équipe, avoir un champion qui maîtrise toutes les subtilités du projet est d’autant plus facilitant. Il devient le canal de communication principal et joue un rôle central dans la progression saine et agile du projet.
     
  • Opter pour un intégrateur spécialisé dans les logiciels en intelligence manufacturière est un atout indispensable. Puisqu’il détient un savoir-faire hautement spécialisé, il est en mesure d’anticiper les potentiels bloquants qui pourraient générer des délais indésirables.

Combien coûte une implémentation MES?

Bien qu’il n’existe pas de méthode claire pour définir le coût exact d’une implémentation, il est possible d’établir une estimation. Pour faciliter l’exercice, on peut découper le montage financier en fonction des étapes de livraisons et du cycle de vie de la solution.

Nonobstant les frais matériels et de licences, l’implémentation comprend essentiellement des coûts liés à la prestation de services. Ces services peuvent être organisés par catégorie. Enfin, il est important de considérer dans l’estimation le type de partenaire avec qui vous travaillerez, puisque chaque intégrateur propose des tarifications distinctes.
 

  • L’intégration vient avec son lot de frais comme les licences, le matériel informatique et surtout les honoraires de services pour la configuration et la personnalisation du logiciel. Ces frais font normalement l’objet d’un contrat comprenant un forfait d’heures.
     
  • La formation est essentielle pour que votre équipe soit munie d’une compréhension totale du logiciel. Investir en formation dès le début vous permettra de rendre votre équipe autonome plus rapidement et d’être en contrôle de votre outil. La formation peut être comprise dans les frais d’intégration ou chargé séparément.
     
  • La maintenance est un incontournable si vous souhaitez que votre logiciel fonctionne toujours à sa pleine capacité. Un contrat annuel, suivant l’intégration, est généralement signé avec votre firme d’intégration pour assurer la viabilité de votre investissement.
     
  • Le soutien technique peut se traduire en contrat à l’heure ou de façon forfaitaire. Souvent négocié de pair avec la maintenance, il permet d’adresser toutes les problématiques dès qu’elles surviennent afin que les aléas du logiciel ne viennent pas influencer la performance de votre production.
     

En savoir plus sur tous les frais afférents d’un MES dans notre guide complet

Le retour sur investissement (ROI) est conventionnellement calculé en termes d’économie réalisée. Il y a toutefois d’autres éléments à considérer dans le calcul. Travailler avec une firme spécialisée, par exemple, permet de ne pas augmenter la charge de travail de l’équipe TI et permet d’éviter le recrutement ou la formation d’employés pour mettre à niveau l’expertise de votre entreprise en implémentation MES. La maintenance proactive permet quant à elle de conserver votre outil à niveau pour vous conserver un niveau d’efficacité élevé. Cela se traduit en une marge de profit plus grande et une réduction des pertes. Enfin, un MES agit au-delà de l’amélioration des séquences et procédés de production. L’utilisation d’un MES aura un impact positif sur la gestion des inventaires, des employés et des ressources. Tout cela mis ensemble, l’impulsion insufflée à vos opérations assurera un retour sur investissement plus rapide que vous ne puissiez-vous l’imaginer.

Comment mesure-t-on la réussite d’une implémentation MES?

 

  • L’autonomie de l’équipe : Le but d’intégrer un MES à ses opérations est de rendre ses employés plus autonomes en leur offrant toutes les ressources nécessaires pour optimiser leur travail au sein d’une même plateforme numérique. Si les employés travaillent conjointement avec l’intégrateur lors de l’implémentation, les chances de réussites sont beaucoup plus élevées et la pérennité de cette réussite devrait se poursuivre après l’implémentation.
     
  • Le niveau d’automatisation des procédés : En fonction de ce qui sera intégré lors du projet, le niveau de digitalisation sera différent d’une entreprise à l’autre. En revanche, le but d’un MES demeure d’améliorer le niveau d’automatisation de vos procédés. Ainsi, si la collecte de donnée s’effectue automatiquement, qu’une communication plus transparente est facilitée et que les employés d’usines peuvent plus aisément contrôler et effectuer leur travail grâce à l’outil numérique, eh bien mission accomplie.
     
  • L’optimisation des ressources : Un MES fournit une série de données fiable qui devrait vous permettre d’optimiser votre utilisation de ressources et les séquences de production. Ainsi, si l’on observe une réduction des pertes et une gestion plus juste des matières premières, cela est un indicateur de succès non négligeable.
     
  • Le taux de satisfaction : Pour mesurer la réussite de votre projet, il faut sonder les utilisateurs. L’objectif initial est d’améliorer les pratiques opérationnelles et la gestion de votre production. Aller chercher la rétroaction de vos équipes est donc essentiel pour connaître la satisfaction de ces derniers et ajouter une dimension humaine au calcul de la réussite.
     
  • L’interconnectivité des systèmes : Un écosystème numérique doit interconnecter des systèmes entre eux afin d’assurer une communication fluide entre les différents points d’intérêt d’une entreprise. Un MES convenablement intégré contribue à cet échange entre les systèmes en offrant une plateforme centrale pour consulter et manipuler toutes les données de production en temps réel.
     
  • Le zéro papier : La réduction des tâches manuelles ou utilisant du papier est un avantage considérable de la mise en place d’un logiciel. Une implémentation réussite devrait vous avoir permis de réduire significativement votre utilisation du papier en offrant, une fois de plus, un point central où les employés peuvent consulter de la documentation, tout en fournissant des données sur leur production ou encore consulter les données de performance de leur production. En réduisant sa dépendance aux documents papier, on augmente la fiabilité et l’exactitude de nos pratiques.

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